Résonance mondiale pour les réunions sur les pêcheries du Pacifique

Nouméa

FCIF_webLa gestion future des pêcheries de l’océan Pacifique, qui figurent parmi les plus grandes du monde avec plus de 30 millions de kilomètres carrés de surface maritime, sera au cœur de deux réunions consécutives qui se tiennent cette semaine et la semaine prochaine au siège du Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS), à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).

Du 3 au 5 mars, des halieutes, des gestionnaires des ressources naturelles, des chercheurs, des pêcheurs océaniens et des représentants d’organisations non gouvernementales (ONG) issus de 24 États et Territoires prennent part à un atelier sur l’avenir de la gestion des pêches côtières dans le Pacifique.

Cet atelier sera axé sur le rôle des communautés dans la gestion des ressources naturelles et des pêches côtières, et sur la manière dont l’action locale peut s’intégrer dans les systèmes nationaux visant à garantir la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des générations futures.

On estime que les prises annuelles des pêcheries côtières océaniennes représentent, à elles seules, 155 000 tonnes, pour une valeur de 320 à 500 millions de dollars des États-Unis.

Dans l’ensemble de la région, la pêche à petite échelle constitue une source vitale de revenus pour environ la moitié des ménages résidant sur la bande côtière et apporte entre 50 et 90 % des protéines consommées.

Les pêches sont étroitement liées à la sécurité alimentaire dans la région, puisque les Océaniens sont les plus grands consommateurs de produits de la mer, avec une consommation par habitant trois à cinq fois supérieure à la moyenne mondiale. Ainsi, les écarts vont de 18 kg par habitant par an en Papouasie-Nouvelle-Guinée à 147 kg par habitant par an à Tuvalu.

Ce forum d’échanges se déroule à l’initiative de la CPS, qui œuvre en partenariat avec le ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce, le Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR), World Fish, l’Université de Wollongong et le Réseau des aires marines sous gestion locale.

Ce premier forum sera suivi de la neuvième Conférence biennale des directeurs des pêches, qui réunira du 6 au 12 mars des hauts responsables publics du Pacifique, des organisations régionales et différents organismes invités en qualité d’observateur. Ensemble, ils passeront au crible les travaux réalisés par la CPS dans le domaine des pêches et de l’aquaculture, les passerelles pouvant être tendues avec les services nationaux et territoriaux des pêches et les différentes problématiques entourant les pêches côtières et hauturières dans la région.

La CPS joue un rôle déterminant dans les évaluations scientifiques des stocks thoniers de la région – qui font du Pacifique la plus grande zone de pêche thonière du monde – et des ressources marines côtières des différents États et Territoires insulaires océaniens.

La Conférence des directeurs des pêches, qui sera la plus grande réunion consacrée au secteur dans le Pacifique en 2015, sera aussi l’occasion de se pencher sur les évaluations de stocks, la nécessité de normaliser le recueil de données sur les pêches côtières et l’aquaculture, les travaux scientifiques menés par la CPS sur les thonidés et les autres espèces, les possibilités d’exploitation du vivaneau et l’adoption d’une stratégie de long terme sur la formation des observateurs en mer.

Le soutien qu’accorde l’Union européenne au secteur halieutique régional sera également évoqué, puisqu’il sera question de dresser le bilan final des résultats et des enseignements tirés du Projet SciCOFish, réalisé sur des fonds européens, et d’étudier la possibilité de forger un nouveau partenariat avec l’UE au profit du secteur des pêches dans la région.

« La pêche contribue de manière capitale à la sécurité alimentaire, aux moyens d’existence et à la croissance économique. À ce titre, le secteur doit faire l’objet d’une planification de long terme et appelle un effort de coordination considérable de la part des organisations, des ONG régionales, des bailleurs de fonds, des organisations locales et d’autres parties prenantes et secteurs », affirme Moses Amos, Directeur de la Division pêche, aquaculture et écosystèmes marins de la CPS.

« En matière de pêche côtière, le degré d’efficacité des interventions de gestion adoptées par un pays a une influence durable, mais limitée à son territoire national. En revanche, lorsque l’on traite de stocks océaniques de poissons grands migrateurs, tels que les thons, c’est toute la région et le reste du monde qui essuient les vagues produites par les mesures de gestion appliquées dans les eaux nationales », déclare M. Amos.

Contact médias : Jean-Noël Royer, [email protected], +687 87 70 63

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