Cover photo by Keziah Harry, a finalist in the SPC Pacific photo competition. This photo from Tuvalu, warns about climate change’s effect on our islands and atolls. It’s a clear sign we need to act to keep our world safe. Reproduced with permission.
MESSAGE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
J’ai le plaisir de vous présenter le rapport du Directeur général pour l’année 2024, qui met en évidence les efforts que nous déployons pour accomplir notre mission au service du Pacifique. Les réalisations décrites dans le présent rapport sont le résultat de partenariats collaboratifs avec nos membres et nos parties prenantes.
J’ai l’immense fierté de diriger une organisation au sein de laquelle plus de 800 agents dévoués œuvrent sans relâche pour servir les 27 membres de la Communauté du Pacifique (CPS). On ne peut que saluer le sens du devoir indéfectible des membres du personnel de la CPS et le soin infini avec lequel ils accomplissent leur travail.
En 2024, nos activités ont été considérablement perturbées par la crise en Nouvelle-Calédonie, une situation qui a été difficile pour nos agents en poste à Nouméa et qui a mis à l’épreuve nos capacités opérationnelles. En dépit de ces difficultés, nous avons fait front commun en tant qu’organisation et avons incarné les valeurs définies par nos membres pour la CPS. Je suis incroyablement fier des membres du personnel de la CPS pour leur résilience et le dévouement dont ils ont fait preuve dans ces conditions éprouvantes.
Je tiens également à adresser mes plus sincères remerciements à nos membres et à nos partenaires pour leur soutien sans faille et leur solidarité en cette période difficile. Votre collaboration et votre foi en notre mission commune nous ont véritablement aidés à poursuivre notre action.
Cette année a été marquée par de nombreux événements, qui ont eu des effets tantôt positifs tantôt négatifs sur notre région, nous rappelant la nécessité de rester vigilants et d’être prêts à faire face à diverses perturbations, qu’elles découlent de catastrophes naturelles, de troubles à l’ordre public ou de problèmes à l’échelle mondiale. Anticipation et résilience doivent être les maîtres-mots face aux conséquences durables de ces événements.
Notre région continue de faire face à des problèmes de taille qui font obstacle à son développement et mettent les économies fragiles à rude épreuve, le changement climatique représentant la plus grande menace pour les moyens de subsistance, la sécurité et le bien- être des communautés. De manière générale, il demeure difficile d’accéder à des financements climatiques pérennes en faveur d’une action s’inscrivant dans la durée. Les pays insulaires océaniens n’ont perçu que 0,22 % de l’enveloppe annuelle de 100 milliards de dollars des États-Unis promise par la communauté internationale il y a 15 ans, sans compter que notre capacité à mettre en œuvre durablement des solutions efficaces se trouve grandement entravée par la complexité des procédures administratives. L’approche adoptée par la CPS dans le cadre de ses programmes phares et les premiers financements octroyés par nos bailleurs de fonds constituent des bases essentielles à un accroissement des investissements stratégiques dans l’action climatique. Cette démarche commence déjà à porter ses fruits et nous prévoyons d’intensifier ces efforts au fil du temps.
Une transition sans heurt vers des économies vertes et des énergies renouvelables exige de renforcer les capacités et de pouvoir accéder à des financements prévisibles et adaptés ainsi qu’à des solutions innovantes et technologies adéquates. Les trois principaux avantages à retirer de cette transition sont les suivants : plus grande sécurité énergétique et moindre exposition à la volatilité des prix des combustibles sur les marchés mondiaux, possibilités offertes par une croissance verte, et diminution du risque de se retrouver bloqués avec des technologies obsolètes dans les années à venir.
Face à ces défis, nous n’avons jamais eu autant besoin de données scientifiques fiables et de solutions innovantes basées sur des éléments factuels. S’il est vrai que la transformation numérique progresse rapidement, les infrastructures nécessaires pour combler la fracture numérique ne suivent pas. Il ne faut pas oublier que le plus grand atout de la région est sa population, et que la promesse de l’innovation ne pourra se matérialiser qu’au travers d’investissements permettant à notre jeunesse et à nos communautés, dans toute leur diversité, de s’épanouir et de maîtriser leur destinée. Pour garantir la résilience et le développement durable de la région, il est primordial de constituer, de former et de conserver une main-d’œuvre productive et en bonne santé pour l’avenir.
Notre Organisation doit évoluer pour répondre aux attentes et remplir sa mission fondamentale en tant que principale institution technique et scientifique de la région. La situation en Nouvelle-Calédonie nous rappelle à quel point il est important que nous continuions d’anticiper, de nous adapter et d’évoluer, tout en avançant et en servant nos agents et la région. Les enseignements tirés de ces difficultés nous aideront à orienter notre action.
Alors que je m’apprête à présenter le chemin parcouru par la CPS au cours de l’année écoulée, je remercie nos estimés membres et nos précieux partenaires pour le soutien et la confiance qu’ils continuent de nous accorder alors que nous poursuivons notre mission.
Stuart Minchin
Directeur général de la Communauté du Pacifique